- immodération
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• XVe; lat. immoderatio♦ Rare Manque de modération, de mesure. ⇒ excès.⇒IMMODÉRATION, subst. fém.Manque de modération, de mesure. L'immodération de ses désirs (Ac. 1935). Il n'était fidèle au poste que les jours où devaient passer des péniches de charbon, qu'il pillait avec immodération (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 245).Prononc. et Orth. : [im(m)
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. Ca 1500 (Jard. de santé, Ois., 8, impr. La Minerve ds GDF. : immoderacion de l'yver); 1595 (MONTAIGNE, Essais, II, chap. 16, éd. A. Thibaudet, p. 700). Empr. au lat. immoderatio « défaut de mesure ».
immodération [i(m)mɔdeʀɑsjɔ̃] n. f.❖♦ Littér. et vieilli. Manque de modération, de mesure. ⇒ Excès; démesure. || Il faut se garder de l'immodération, même dans le bien (Académie). || Donner de scandaleux exemples d'immodération. || Immodération dans l'usage de certains biens, dans les désirs, les plaisirs. ⇒ Intempérance.1 Aristote lui donne (à la gloire) le premier rang entre les biens externes : Évite comme deux extrêmes vicieux l'immodération et à la rechercher et à la fuir.Montaigne, Essais, II, XVI.2 L'immodération (…) est une ardeur inaltérable et sans délicatesse, qui mène quelquefois à de grands vices.Vauvenargues, De l'esprit humain, XLV.3 L'immodération lui a toujours paru la plus grande des fautes politiques (…)Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, Vers l'empire d'Occident, III.❖CONTR. Modération. — Continence, tempérance.
Encyclopédie Universelle. 2012.